La SASU est une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle. Cela signifie qu’un seul associé est nécessaire à sa création, contrairement aux statuts juridiques de la SAS, SA, ou de la SCI, par exemple. Cet associé unique définit les contours de la SASU, injecte le capital minimum de son choix pour la création de l’entreprise. Cet apport peut être effectué en numéraire ou en nature.
Le capital minimum d’une SASU
La loi française prévoit le versement d’une somme minimale pour constituer le capital social à la d’une entreprise à sa création. Ce montant doit figurer dans les statuts juridiques de la SASU.
Le capital social permet à la société de démarrer son activité et/ou de financer son fonctionnement dans les débuts.
Dans le cadre de la création d’une SASU, le montant minimum du capital social est fixé à l’euro symbolique par la législation française. L’objectif étant d’encourager les entrepreneurs dans la création de leur société en facilitant les premières démarches.
Bien que cet euro symbolique soit très intéressant, l’associé créateur de la SASU peut bien entendu définir un montant de capital social plus élevé, du montant de son choix, que l’on appelle l’apport numéraire.
Les différents types d’apports
Le capital social d’une entreprise peut reposer sur trois catégories d’apports distincts :
- Les apports numéraires : une somme d’argent, dont le minimum est fixé par la loi à 1 euro.
- Les apports en nature : il s’agit des biens d’une personne. Ces biens peuvent être :
- Corporels : les biens matériels ayant une valeur pécuniaire (voiture, mobilier, maison…) ;
- Incorporels : les biens immatériels ayant également une valeur pécuniaire (les droits intellectuels, les droits réels accessoires, les droits personnels…) ;
- De valeur immobilière.
- Les apports en industrie : il s’agit ici de ce que l’associé à l’origine de la création de la SASU va apporter à l’entreprise en termes de connaissances intellectuelles, de savoir-faire, de compétences. Cet apport peut être intégré aux statuts juridiques toutefois l’associé devra tout de même injecter un apport en numéraire ou en nature à sa société.
L’euro symbolique : les inconvénients
Bien que l’état encourage vivement les entrepreneurs à lancer leur entreprise sous la forme d’une SASU par exemple, en fixant le capital minimum à 1 euro, cet avantage cache bien des inconvénients.
En effet, injecter l’euro symbolique à son capital social fragilise la crédibilité de votre société aux yeux d’une banque ou d’un investisseur. Lorsque vous recherchez un financement quelconque pour votre entreprise, tout est passé au crible par le potentiel investisseur ou financeur. De ce fait, il est préférable d’avoir un capital social plus élevé, ce qui rassurera les tiers dans le développement de votre activité.
Avec si peu de capital social, censé vous aider au démarrage de votre entreprise, il est donc impossible de financer le minimum requis : les assurances, le matériel dont vous avez besoin pour travailler, le loyer de votre bureau par exemple. C’est donc tout à votre avantage que d’avoir un capital social qui couvre l’ensemble des dépenses de base à prévoir pour l’exercice de votre activité sur quelques mois.
Cela donne de la force à votre entreprise, met également en avant votre capacité d’entrepreneur à anticiper les coûts, à mener un projet à bien, sur le long terme, d’une manière réfléchie et responsable.
La SASU requiert donc uniquement l’euro symbolique comme capital minimum social. Bien que cela représente un gros avantages pour la création d’entreprise, il est important pour le futur associé unique de la SASU de réfléchir à un montant supérieur à 1 euro à injecter dans son capital social pour consolider l’image de son entreprise et lui permettre de démarrer sereinement son activité.
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